"Suis-je légitime dans mon rôle?"

Cette question préoccupe Thijs - devenu récemment team leader - depuis quelques semaines et il a décidé d'en parler avec son coach.

Coach: Quels sont les éléments déclencheurs qui vous amènent à vous poser cette question?

Thijs: Eh bien, il y a quelques semaines, lors d'une réunion d'équipe, un de mes collaborateurs et anciens collègues - qui a en outre cinq années d'ancienneté de plus que moi dans l'organisation - m'a fait remarquer qu'il connaissait bien mieux la matière que moi et qu'il savait donc mieux ce qu'il convenait de faire pour résoudre le problème auquel nous étions confrontés.

Coach: En quoi est-ce un problème qu'il connaisse mieux le business que vous?

Thijs: En qualité de responsable de l'équipe, il serait normal que ce soit moi qui connaisse mieux le business que lui. Et donc, je me suis demandé si ma place était bien celle de responsable de cette équipe.

Coach: Rappelez-moi comment vous avez obtenu cette fonction.

Thijs: La fonction de responsable de notre équipe était vacante et un appel à candidats avait été lancé. Je me suis donc proposé. D'autres personnes avaient aussi postulé. Nous avons tous été soumis à une procédure comprenant des interviews et le passage d'un assessment center. A l'issue de cette procédure, j'ai été choisi.

Coach: Et quelle valeur attribuez-vous à cette procédure?

Thijs: Il s'agit d'un parcours rigoureux et les interviews étaient menés par des supérieurs hiérarchiques que j'admire. C'était très sérieux.

Coach: Quels sont les éléments qui ont joués en votre faveur?

Thijs: Les résultats de mon assessment center étaient assez positifs sur les compétences en leadership, en communication et en capacité d'analyse et de résolution de problème. Je crois aussi m'être bien défendu lors des entretiens notamment en démontrant ma connaissance des exigences de la fonction.

Coach: Parlons justement de cette connaissance de la fonction de responsable d'équipe. Quelles sont les compétences primordiales pour être un bon team leader?

Et après avoir poursuivi la discussion, Thijs a reconnu que connaître la matière en profondeur - ce que l'on attend des collaborateurs qui la pratiquent quotidiennement - n'était plus prioritaire. Le tout était de la connaître assez pour pouvoir répartir les tâches de manière correcte. Il s'est senti soulagé de savoir qu'il pouvait compter sur les compétences pointues de ses collaborateurs et qu'y faire appel ajoutait aussi à leur motivation.

En revenant sur la procédure de sélection, Thijs a admis que s'il avait été choisi c'était qu'il avait les compétences nécessaires et que sa légitimité n'était pas mise en question. Il avait simplement besoin de prendre un peu plus confiance en lui dans le cadre de cette nouvelle fonction.

La confiance en soi, large problématique que je rencontre aussi lors de mes coachings. Elise, brillante étudiante en dernière année de master en communication, y travaille et nous verrons comment la semaine prochaine. D'ici là, prenez bien soin de vous!